La maison comme un vrai nid douillet

Eco logis s’intéresse depuis le début aux matériaux sains et écologique. C’est un acteur incontournable dans notre région pour celui qui veut isoler son habitat. L’entreprise a su évoluer dans ce secteur en constante évolution, traversant des moments clés. Qu’en est-il aujourd’hui de ces matériaux et que devrait être demain dans nos futures habitations ?

Emission DEMAIN LA TERRE, présentée par Frédéric Fredout, Gilles Nalbone, Virginie Ruault

Invité : Emmanuel DROUILLEAU, responsable eco-logis ISTRES

P.S. Pour plus d’info sur l’entreprise ECO-LOGIS, écoutez l’interview de Joël PACCANELLI sur RMC avec Christian PESSEY sur les isolants naturels dans la maison.

– (Frédéric Frédout) Chers auditeurs bonjour !
Aujourd’hui votre magazine de Demain La Terre commence par vous compter une petite berceuse 😊:

Dans les années 2000, alors que j’auto construisais un petit habitat autonome en bois, absorbé par mon travail, je fus fort dépourvu lorsque la nuit fut venue. Il était trop tard pour rentrer à la maison… c’était trop isolé pour aller dormir à l’hôtel… impossible de dormir dans la voiture. Je décide et donc de dormir sur le chantier. Ce fut une de mes plus belles nuits et cela grâce à la literie de fortune que j’ai improvisé sur place. En effet j’avais fait le choix des isolants naturels et j’ai simplement déroulé un ballot de laine de mouton pour m’allonger et trouver le sommeil réparateur. Je défie quiconque de faire pareil aujourd’hui avec de la laine de verre ou du polystyrène et ce matelas naturel à abrité mes rêves pour une nuit… sans allergie, sans condensation, coupant efficacement le froid du sol, sans partir en morceaux. Il continue aujourd’hui d’isoler de façon efficace naturelle et saine mon habitat.
En 2000 je passais pour un pionnier aux idées bizarres. Aujourd’hui les matériaux écologiques sont connus et reconnus !

J’ai la chance d’accueillir aujourd’hui celui qui m’avait fourni ce matelas en laine de mouton de l’entreprise ECO-LOGIS.
Vous écoutez bien le magazine Demain la Terre sur radio RCF
Bonjour Emmanuel Drouilleau. Merci d’être venu !

 

– (Emmanuel DROUILLEAU) Bonjour et merci de m’avoir invité !
Déjà, je voudrais préciser qu’au départ ce n’est pas moi qui vous ai fourni les matériaux… c’était mon père. C’est lui qui a fondé l’entreprise ECO-LOGIS.

 

– (F.F.) Vous vous ressemblez alors !

 

– (E.D.) En fait, c’est lui qui a monté l’entreprise il y a maintenant une vingtaine d’années. Il avait une boutique dans le Tarn à Castres où il vendait tout un tas de choses – nous avons l’écologie dans notre ADN dans la famille ! Il vendait des jouets en bois, du papier recyclé, des peintures écologiques et isolants.
C’est venu d’un constat dans les années 2000 des problèmes de pollution de l’air dans les maisons. Il y a quelqu’un qui a écrit un bouquin qui s’appelle « nos maisons nous empoisonnent ». Il y a eu aussi le scandale de l’amiante, de la vache folle… Tous ces scandales on fait émerger une prise de conscience et le petit magasin qui au départ vendait un peu de tout s’est spécialisé dans les dans les éco matériaux. C’était comme une sorte de militantisme pour aider les gens à sortir des problèmes qu’ils rencontraient dans l’habitat et effectivement améliorer la santé à tous

 

– (F.F.) au départ, ce qui a été déterminant c’est l’article, je crois en 2002, du magasine Que Choisir où on avait découvert qu’en fait dans notre environnement intérieur l’air intérieur étaient plus pollué que l’air extérieur. Je crois que ça a été un moment un peu fondamental croisant dans la prise de conscience que beaucoup de matières plastiques et tout ce qui provoque des allergies.

Alors comment vous êtes passés à l’échelle supérieure, d’un magasin spécialisé à plus grande échelle ?

 

– (E.D.) C’est-à-dire qu’au départ, les matériaux venaient principalement de l’Allemagne de Suisse où il étaient bien avancé par rapport à nous. Et alors dans le Tarn où nous nous trouvions, il y avait beaucoup d’usines de délainage plus ou moins en fermeture. Nous avons collaboré avec elles pour que qu’elles se reconvertissent dans d’autres secteurs, pour que les chaînes de production fassent autre chose. Et donc le chanvre qui était fabriqué en Allemagne, la laine de mouton, le lin ont pu être faits dans le Tarn en France. Ca à fait fait boule de neige ça s’est développé de façon exponentielle sans aucune stratégie départ. On cherchait juste c’était juste à être pratique : on avait des délais très long les prix était très cher et on essayait de raccourcir les circuits…

 

– (F.F.) Du coup, ça a marché ! Je parle là du coup de mon souvenir moi je vous ai trouvé par internet. C’est aussi grâce à l’avancée d’Internet qui a fait que du fin fond du Tarn on pouvait comme ça d’un seul coup vous connaître et surtout il y avait des prix en terme de laine de mouton qui était défiant toute concurrence parce que justement vous pouviez les fabriquer localement avec un tissu économique local.

 

– Exactement ! La stratégie, ça n’a jamais été d’être élitiste, de répondre à une élite qui avait des moyens. Ça a été vraiment de démocratiser ces matériaux et – bon on a une entreprise on essaie de gagner sa vie – mais l’idée c’est de fournir au plus grand nombre. C’est ça : c’est de vraiment faire baisser les prix pour permettre à tout le monde d’y accéder…

[…]

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